Mon regard s’égare sur un placard du métro parisien: Abonnez-vous à l’orchestre de Paris, un beau logo rose et s’en suit le programme alléchant à venir. En bas de l’affiche en rang d’oignon, la liste des sponsors et autres parrains de ce chantre culturel.
Tout à droite, (puisqu’en tant qu’européen, nous lisons bêtement de gauche à droite) en fin d’horizon, « Eurogroup, mécène principal ».
Principal.
Donc pas le seul.
Principal : ça pose.
Mais si l’on prend la peine de souligner ce fait, « principal », c’est qu’il est conséquent, qu’il paye, que son don est top, qu’il douille, enfin qu’il file du blé à la hauteur d’un « principal », bref, qu’il mérite le qualificatif premium.
« Premium », je ne sais pas ce que ça veut dire, mais a priori c’est bien.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, tout est premium, les abonnements télé, câble, téléphone…
Principal.
Merci Eurogroup, merci pour la musique.
Mais si Eurogroup est mécène principal, c’est qu’il y a des secondaires, voire des tertiaires…voire de seconde zone ?
Non simplement ils payent moins. En plus y’en a des tripotés, ils sont plein de secondaires. Ils payent, soutiennent mais en second.
Ce n’est pas grave, ils aiment moins la musique, c’est tout.
Ou ils sont plus radins, c’est tout.
Ce n’est pas grave. C’est nul. C’est tout.
Incultes.
Secondaires, va.