Avez-vous remarqué que toute statue a son pigeon et vice versa ? Tiens, en voilà un posé.
Mais celui-ci n’est pas commun, il est le souverain du jardin.
Le volatile est bien nourri par des générations de pèlerins et d’habitués. C’est un nanti, un privilégié.
Il est juché sur la tête d’un quelconque éphèbe dévêtu. Clic-clac, un cliché royal, unique.
Il trônera désormais sur une cheminée de San Francisco ou de Vladivostock.
Du haut de son perchoir de luxe, lissant ses plumes, l’animal surveille, tel un prince, l’ordonnancement de sa cour.
Le bouffon est bien là comme chaque jour. C’est un vieux monsieur, casquette vissée sur la tête, chemise à carreaux, gilet en tricot, pantalon de velours par toute saison, un gentleman-farmer des villes, quoi. Il siffle et les moineaux virevoltent autour de lui, passant d’une main à l’autre, picorant les miettes. Les pigeons, préfèrent eux, le plancher des vaches. Il ne manquerait plus qu’il faille voler pour trouver sa pitance.
Heureusement les japonais sont là.
Studieux photographes, ils suivent le guide et distribuent du pain…comme à Venise ou Osaka. Les fournisseurs en mie ne manquent pas au Palais-Royal. On trouve de tout entre les fleurs odorantes, sous les arbres et sur les bancs:
Il y a « des » qui attendent « des » qui sont en retard. Il y a « des » qui aimeraient bien attendre « des » qui seraient en retard, tandis que le quatrième âge cultive l’art de ne plus rien attendre et que les complets-vestons font l’école buissonnière l’espace d’un sandwich en lorgnant du coin de l’œil des robes décolletées déguster une salade sans sauce.
Près des jardiniers affairés, des promeneurs respirent le parfum des buissons fleuris. Autour du bac à sable, des bébés s’ennuient dans leurs châteaux. Dans les allées, des amoureux se tiennent par l’épaule, par la taille, par les yeux, par les lèvres. Des chiens tirent sur leur laisse, des clochards s’abreuvent, des éphèbes de chair et d’os draguent, des amoureux s’embrassent et les poubelles se remplissent.
Tous ces gens sont bien calmes au fond. On entend vaguement un brouhaha étranger au milieu des sanglots de la fontaine. Le pigeon princier peut être fier. Tout est en ordre.
Mais voici venir de dessous les sombres et fraîches arcades un cyclone, une tempête, que dis-je, un typhon. Ses pas impatients soulèvent un nuage de poussière. C’est un promeneur qui n’en est pas un, un de ceux qui n’a pas le temps de lire, de manger, d’enlacer.
C’est un pressé.
Il traverse le jardin sans rien voir et fait décamper les oiseaux. Même son altesse. Pas pour longtemps. L’envahisseur n’a fait que passer. Le calme reprend sa place et Monseigneur, d’un coup d’aile reprend la pose sur la tête d’une quelconque vénus dévêtue, lissant ses plumes tout en veillant sur sa cour et sur ses courtisans.
Permetti se mi esprimo nel mio idoma?
Diciamo che la Natura ha trovato il modo di « accomodarsi » nel 21emo. secolo, traendo il massimo dei vantaggi!
Non solo i piccioni, che la fan da padroni ovunque, anche sopra le statue delle piccole chiese di paese qui da noi in Svizzera!
Ci sono pure tortorelle o gabbiani (per chi vive poco lontano dalle distese acquee)…
Noi ci impossessiamo del Territorio, della Natura, costruendo ovunque… ed ecco che chi è dotato di ali, ci raggiunge!
Nulla di strano.
E’ forse l’evoluzione?
Peggio è quando ci ritroviamo povere volpi spellacchiate a rovistare nel « compostaggio verde » in giardino… oppure ancora quando con 1 metro di neve fuori dalla porta di casa, pure i cerbiatti o caprioli si ritrovano ad abbassarsi dai boschi nei paesi, alla ricerca di cibo.
Tutta è evoluzione… e l’uomo, che ne è artefice, resta a guardare!
Serenità
:-)claudine
merci pour la littérature!
en français « google »:
Nous disons que la nature a trouvé un moyen de « s’asseoir » dans 21Ème. siècle, en tirant pleinement parti!
Non seulement les pigeons, les fans maîtres partout, même au-dessus des statues des églises petit pays pour nous ici en Suisse!
Il ya aussi des tortues ou des goélands (pour ceux qui vivent juste à côté de l’eau tendus) …
Nous avons saisi le territoire, la nature, la construction partout … et voici, qui est doté d’ailes, vient à nous!
Rien d’étrange.
Et «peut-être l’évolution?
Pire, c’est quand on trouve des renards pauvres spellacchiate à fouiller dans le « jardin verdoyant de compostage … ou si avec 1 mètre de neige devant la porte, même le cerf ou le chevreuil se trouvent à diminuer en provenance des pays de forêt en quête de nourriture.
Tout change … et l’homme, qui est l’architecte, regarde!
Sérénité
🙂 Claudine
Chère Veronique!
Je m’excuse pour laisser un commentaire en italien 😉
Je doive chercher, la prochaine fois, de laisser une traduisons personnelle (même si rigolo à cause de mon français pas tout à fait décent 🙂
Google peut seulement donner une idée du substantif (Objet), mais malheureusement pour ce qui concernent verbes et phrases… on est loin de créer l’idée correcte.
Un bon dimanche, en toute sérénité (avec mes excuses encore une fois)
:-)claudine