A Versailles, le samedi, chères parisiennes-à-Paris, les hommes ont le polo Polo dans la polo (la golf du pauvre) en revenant du polo.
Je galége. En revenant du golf. Enfin ils font mine de…A mon avis, ils accompagnent juste mémène faire les courses. Le génie de la finance se fait génie du marché. « Parce que je vais quand même pas me coltiner le barbecue du dimanche toute seule ». Non mais.
Bref les versaillais portent le polo. Par-dessus, un pull coton, maille, négligemment posé sur les épaules, bras noués autour du cou. Le pull, pas mémène, qui noue ses bras autour du cou de pépère : y’a du monde. Ca se faisait jusqu’aux fiançailles, on a compris qu’elle était amoureuse, maintenant basta. Polo bleu, pas blanc (c’est réservé aux sportifs pro, ici on n’est qu’amateur éclairé. Faut pas confondre.)
Et si on est moderne et dans le coup, le polo peut être rose voire framboise. L’essentiel est qu’il soit signé, siglé, estampillé. De bon ton, décontracté et pas tape à l’oeil. Un casual siglé discret. Pas du casual de chez fric-assé, j’en ai assez. C’est pas Neuilly.
L’homo versaillus peut aussi porter la veste ou le blouson. De préférence américain, toile de bache, kaki, voire vert. Anniversaire du débarquement et de l’appel du 18 juin, oblige . C’est qu’on connaît l’histoire ici. Y’en a même qui arbore (une perle), un bermuda large. C’est dire la décontraction.
Pas baggy. Faut pas pousser le fer 7 trop loin quand même.