J’ai passé deux excellentes soirées parisiennes: une comédie musicale et un vaudeville: My Fair Lady au Châtelet et Le Fil à la Patte, Feydeau à la Comédie Française. Du Classique, certes, du sûr, bien sûr mais montés avec finesse. Alors pourquoi se priver!
My Fair Lady est un spectacle immortalisé par Audrey Hepburn puis par Julie Andrews au cinéma. Inspiré de la pièce de George Bernard Shaw, Pygmalion, cette comédie musicale, production du théâtre du Châtelet, tient toutes ses promesses.
Des décors grandioses , une troupe de plus de 50 personnes, des costumes somptueux, une mise en scène brillante, de parfaits interprètes. Je suis dithyrambique mais je suis fan! Les chansons, les scènes d’ensemble, les » the rain in Spain stays mainly in the plains ».
Les Higgins, professeur de phonétique d’une mauvaise foi masculine totale, Pickering, colonel des indes féru de langage et la jolie Eliza, vendeuse de fleurs dans les rues à l’accent cockney à couper au couteau qui va se métamorphoser en princesse. Et sous les paillettes, une vraie réflexion sur la société et ses différences. En anglais surtitré.
Théâtre du Châtelet 1 place du chatelet Paris 1er.
réservations : 01 40 28 28 40 jusqu’au 2 janvier
Un Fil à la Patte est l’une des pièces les plus réussies de Feydeau, horloger suisse du vaudeville, s’il en est. La chanteuse de cabaret a un amant qui est sur le poin de se marier. Il n’ose pas lui avouer et rompre carrément.
D’hésitation en lâcheté, la maîtresse et le fiancé vont se retrouver à la soirée de contrat de mariage où le pot aux roses sera découvert. Mais avant cela, nombre rebondissements, qui-proquo et situations surréalistes. Avec Feydeau, pas la peine d’en rajouter, la mécanique est déjà bien huilée. Ce n’est pas une raison pour ne pas imprimer sa patte en la mettant en scène. Jérôme Deschamps, ancien pensionnaire de la Comédie française, co-créateur des Deschiens avec Macha Makaïeff et de nombreux spectacles baroques, décalés et hilarants, a réalisé une mise en scène très proche des indications de Feydeau. Mais Fidèle à son esprit loufoque, le metteur en scène a glissé par ci par là des gags très gestuels ou des détails, comme la fourrure ours arborée par la future belle-mère qui n’est autre qu’une descente de lit d’ours polaire à la gueule ouverte!
La troupe de la Comédie Française s’amuse et nous amuse à un rythme effrené. Mentions spéciales à Guillaume Gallienne en « monsieur le père du fils de madame » et en « miss » gouvernante anglaise, plus vraie que nature. Christian Hecq est un Bouzin remarquable qui fait presque oublier Robert Hirsch dans le même rôle. je riais tellement que je n’arrivais plus à reprendre mon souffle. Ne pas rater la scène de l’escalier et du passage de porte… Le rire, un vrai régal de rien mais tellement nourrissant pour le corps et l’esprit!
SALLE RICHELIEU
Place Colette, Paris 1er
Location 0825 10 1680 jusqu’au 18 juin 2011
Jusqu’au 18 juin 2011
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