Au théâtre du Ranelagh, bien planqué Paris 16e, rue des Vignes et pas rue du Ranelagh (ce doit être pour perdre le spectateur), se joue: Du vent dans les branches de Sassafras, de René de Obaldia. Mais pas que…
Le théâtre rend hommage, de son vivant à l’auteur René de Obaldia, 93 ans bientôt. Académicien, fils de diplomate panaméen et cousin de Michèle Morgan par sa mère, il excelle dans l’écriture de comédies décalées et fantastiques.
Du vent dans les branches de Sassafras, est un western sur scène. Les Rockfeller sont des cow-boys pas très évolués qui bientôt vont devoir faire face à l’attaque des indiens menés par Oeil de Lynx. Coups de feu, poteaux de tortures, whisky, belles pépés, fils rebelle (comme sa mèche), sont au programme.
Si la première partie manque de rythme, la seconde pétarade à souhait. Thomas le Douarec, le metteur en scène, aurait pu se lacher encore davantage dans la fantaisie et le côté BD et dessin animé du spectacle. Dommage car la pièce laisse la place à tous les délires. Les acteurs, Patrick Préjean en tête, s’amusent et nous entrainent dans les vastes prairies du Kentucky. Une soirée sympathique!
Le théâtre présente jusqu’au 19 novembre le festival Obaldia: l’auteur sera lui-même sur scène les 3, 17, 31 octobre et 14 novembre. Il se racontera et lira ses textes. A ne pas rater, rené de Obaldia est un homme plein d’esprit et d’humanité.
Tous les lundis à 21h, les lectures par des invités prestigieux de pièces d’Obaldia: Génousie, Le Centenaire, Le Défunt, …Cyrielle Claire, Jean-Loup Dabadie, Nicolas Vaude, Judith Magre…
Un vaudeville, L’amour à trois à partir du 19 septembre
Au bal d’Obaldia, du 21 septembre au 23 octobre: les mots de l’écrivain au coeur d’enfant dansent et chantent.
Du 5 octobre au 19 novembre, Les innocentines, des poèmes mis en musique.
Du 26 octobre au 19 novembre, Fantasmes de demoiselles: femmes faites ou défaites cherchant l’âme-soeur. Des chansons pour la recherche du prince charmant avec 4 comédiens chanteurs dont les jolies et talentueuses Manon Landowski et Isabelle Ferron.
Au théâtre du Rond Point, Jean-Michel Ribes présente René l’énervé, un opéra-bouffe qui bouffe tout cru les politiques. Farce, caricature, l’auteur se fiche de tout le monde en chansons.
La droite cherche un candidat chez les épiciers. La gauche cherche des idées…en dormant. Vous reconnaitrez tous les protagonistes de la scène politique française, le trait est assez gros:
le ministre qui aime les arabes qui mangent du jambon, le publicitaire en veste rouge, les philosophes médiatiques un peu benêts, les écolos en pull tricoté main, style ravis de la crêche, un président qui court tout le temps et oublie son côté humaniste pris dans sa soif de pouvoir, Ginette l’excitée, Gauffrette, sa rivale, …même les CN (cons de la nation) sont là, armés de trophées d’animaux.
Des trouvailles, (le coeur antique) du rythme, des chanteurs comédiens lyriques parfaits, des musiciens en live, tout est mené à la baguette par Jean-Michel Ribes pendant la première partie.
La seconde partie après l’entracte traine en longueur. Et la fin laisse sur sa faim: la morale (mais oui il y en a aussi au théâtre pas que dans les écoles) plus jamais ce qu’il s’est passé à l’élection du président en 2002. Simpliste de résumer la politique à « tous contre l’extrêmisme » et d’opter pour la vie serait tellement plus belle si tout le monde s’aimait et vivait en harmonie.
Mais nous sommes à Disneyland?