Le système Zabou au Vieux Colombier

L’argument est classique : un mari, une épouse, un amoureux transi et … des péripéties en cascade.

Angèle est d’une jalousie maladive depuis sa découverte du carnet tenu par son premier mari décédé, racontant toutes ses frasques extra-conjugales. Pour la gruger, Eugène Ribadier, son second mari, endort ses soupçons en l’hypnotisant, les soirs où il veut sortir conter fleurette à sa maîtresse.

Mais Eugène confie son arme secrète à un ami, amoureux d’Angèle, revenu du diable vauvert pour l’épouser, ne sachant pas qu’elle ait remarié. Mauvaise pioche pour Eugène…

Feydeau, ça roule tout seul à condition que : les comédiens aient le rythme et la dynamique, que la mise en scène soit réglée au millimètre près avec le grain de folie et la fantaisie qui siéent au genre.

Zabou Breitman joue sur du velours avec ’entre autre) Laurent Stocker en amoureux déçu bondissant, Laurent Lafitte mari présomptueux, pris qui croyait prendre et Julie Sicard, épouse revancharde, obsédée par son premier mari.

Le décor Sur la scène du Vieux Colombier, vous découvrez … Le Vieux Colombier ou plutôt sa façade et ses alentours, rue et immeubles compris. Par magie, la façade s’ouvre et nous voilà au coeur de l’appartement des Ribadier. Cet effet n’apporte rien à la pièce mais c’est une si belle réalisation du regretté décorateur Jean-Marc Stehlé, qu’il ne nous reste plus qu’à apprécier la vision de la scène.

Les spectateurs s’amusent aux répliques, aux facéties et à la technique des comédiens y compris au jeu de l’acteur à quatre pattes, un petit chien malicieux, présent à des moments bien précis, parfaitement cabot… comme il se doit !