Les Diablogues de Roland Dubillard: on s’en passe sauf si vous désirez voir Galabru et Martin Lamotte et le beau rideau de scène rouge et or du théâtre du Palais-Royal. La comédie a besoin de rythme, d’amplitude de jeu, de prendre la scène, de mouvement. Tout le contraire de ce qu’une lecture peut offrir. Un bon texte ne fait pas forcément un bon spectacle. Si des échanges épistolaires constituent des lectures parfaites, les répliques rapides, absurdes et qui fonctionnent sur le ping-pong perdent les trois-quart de leur efficacité en lecture. Dommage… Comme dit une dame avec un accent du midi à couper au couteau: « je pensais que ça serait plus hilarant. » Certes!
Des journées entières dans les arbres de Marguerite Duras: Pour Fanny Ardant et les rapports mère-fils. Mère possessive, déçue et fantasque, elle débarque dans la vie minable de son fils, joueur invétéré et perdant. Enfant, elle le surprotège, trouve toutes les excuses à ses escapades. Adulte, elle le voudrait parfait, autre. Fanny Ardant incarne cette mère qui passe de l’adoration à la colère, des mots d’amour aux insultes. Pour dire la vérité, on s’ennuie un peu, on perd le fil. Les mots s’empilent. Un peu de silence quelquefois, parle davantage.