Au théâtre du Petit Saint-Martin, Bruno Abraham-Kremer incarne Tchekhov ou plutôt Anton, petit-fils de serf, devenu médecin et écrivain. Seul en scène, le comédien nous emmène à Moscou, dans sa propriété à la campagne, sur la steppe ou dans son processus de création. Un voyage dépaysant et instructif sur un auteur émouvant qui avait la vie chevillée au corps.
Sur la large scène du Petit Saint Martin, un tapis en partie roulé, est le seul accessoire à donner la réplique au comédien, avec des images projetées en fond scène qui évoquent la maison, la steppe, la forêt.Bruno Abraham-Kremer , en virtuose du monologue et grâce à une mise en scène sobre et précise, nous fait entrer assez vite dans la vie qui nous est contée, même si au début on est un peu perdu entre le récit et l’incarnation de Tchekhov. Le texte mélange les écrits, les lettres, les oeuvres de l’auteur russe pour raconter sa vie. Une vie d’homme brillant, médecin et écrivain, qui aime et entretient sa famille, une vie de reporter, touché par les misères humaines qu’il relate, une vie de souffrances aussi liées à la tuberculose.
merci à Billet reduc pour la photo
Si vous ne connaissez pas ses oeuvres, vous aurez peut-être un peu de mal à vous y retrouver, mais si l’âme russe vous parle, si vous avez lu (je ne parle pas à Fleur Pellerin) quelques oeuvres, l’Ours, La Mouette, La Cerisaie, Les Trois Soeurs, vous ne pouvez que plonger dans ce spectacle dédié à l’auteur qui pensait que sa notoriété ne durerait pas au-delà de 10 ans…
Bémol: Je ne suis pas sûre que le titre du spectacle soit bien choisi… J’ai terriblement envie de vivre, tiré de Ivanov. Il ne parle pas assez aux amoureux de Tchekhov et à ceux qui aimeraient le connaitre.
D’après les écrits de Anton Tchekhov
Adaptation libre et mise en scène Bruno Abraham-Kremer
et Corine Juresco
Parisienne à Paris - Choses vues à Paris 