Avec Vicky, Victoria Bedos s’émancipe

Le film Vicky écrit et joué et même chanté par Victoria Bedos (réalisé par Denis Imbert) est LE film de Victoria Bedos. Elle y a mis son histoire, ses tripes et toute sa fantaisie pour EXISTER! Et elle y arrive avec toute sa fougue, sa folie,  ses maladresses et son talent venu d’ailleurs. Tout cela la rend attachante. Elle ne ressemble à personne et l’originalité et l’irrévérence, ça fait du bien!

449751.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxVicky (le personnage) annule son mariage devant l’autel et revient vivre chez ses parents. Oups à 30 ans, ça craint surtout que le père comédien reconnu (impeccable Berléand en acteur tourmenté) la considère comme une petite fille. La mère (Chantal Lauby parfaite), s’ennuie et passe son temps à redécorer la maison. Quant à son frère, beau gosse et humoriste qui fait un carton à la télé, il est lui aussi très concerné par sa petite personne. Pourquoi, les autres existent? Bref, Vicky se secoue, ne dit rien à personne et se lance dans la conquête de sa propre voie (x). Au passage, elle découvre l’orgasme et bouscule la famille. La petite prend son indépendance et tant pis si au passage, ça casse.

L’histoire vous rappelle quelque chose? La famille B… peut-être?

Ben oui Victoria Bedos raconte sa vie. Mais qui ne raconte pas sa vie au cinéma ou dans un roman? Tous les créateurs font ça. On en reste coi devant tant d’audace à pourfendre les démons familiaux. Certes elle n’y va pas avec le dos de la cuillère en montrant père et frère en parfaits égoïstes (comme tous les hommes) doublés de pères la pudeur qui donnent des leçons. (mais ça on le savait déjà).  On croyait les artistes ouverts à l’originalité, à la fantaisie et aux moeurs libérées, que nenni, elle les décrit super classiques ou décadent (Benjamin Biolay en chanteur à minettes nommé Moy est plus vrai que nature!. Ca balance sur l’Île de la Cité où se passe l’action. Elle force le trait? Peut-être mais c’est un film, ne l’oublions pas.

Mademoiselle Victoria raconte surtout comment quand on est une fille, même issue de gens étiquetés gauche bon teint, on a du mal à se faire une place, à exister et même à vivre sa vie de femme.C’est cela surtout qui m’a touché même si j’ai souri aussi aux péripéties familiales. Ce film n’est pas une franche comédie, c’est un cocktail à bulles fantaisistes  avec un zest d’émotion.

Victoria Bedos est complètement frappée, tel un bon champagne. Surtout qu’elle ne change rien! sortie 8 juin 2016

 

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