Brice de Nice (prononcer aïce) 3 (parce qu’il a cassé le 2) sort le 19 octobre. Vu en avant-première, le film est un ovni bon enfant où les personnages sont d’éternels adolescents (même pré-adolescents) qui rêvent d’un monde où la vie ne serait faite que de calembours et de glisse éternelle.
Brice est vieux. Il raconte sa vie extraordinaire à des enfants dans un chalet de montagne de décor de Chalets et Travaux. Mais vieillesse ne rime pas avec sagesse. Brice se donne le beau rôle dans des histoires impossibles de glisse. Mais son auditoire est composé d’enfants à qui on ne la fait pas, beaucoup plus adultes que l’aïeul en face d’eux. Après plusieurs tentatives pour leur mettre plein la vue, Brice raconte sa vie de surfeur errant à Nïce. Héros de pacotille, mais fier de l’être, il survit en apprenant aux touristes la danse de la casse, n’acceptant que les pièces jeunes et refusant les billets! Brice est un rêveur, un idéaliste de la vie en jaune, un doux-dingue d’une existence libre où les contraintes du quotidien et des responsabilités n’existent pas.
Viré de la plage, Brice décide de partir retrouver son ami qui l’a appelé à l’aide via une bouteille à la mer. Après quelques vicissitudes pour trouver la destination, il se pointe avec son meilleur ennemi sur une île. Et là c’est le choc… on lui a piqué son concept!
Brice de Nice ne ressemble à aucun autre film. Les situations et les personnages sont décalés à l’extrême. Le début démarre sur les chapeaux de roues (plutôt sur les quarts de ski). Les répliques sont bonnes et si on sourit plus qu’on ne rit en cours de films (je n’ai peut-être pas l’âge moyen), si le rythme s’essouffle un peu par moments, les héros sont touchants. Jean Dujardin et ses acolytes Clovis Cornillac et Bruno Salomone, s’amusent comme des petits fous dans leurs costumes d’anti-super héros.
On n’échappe pas à la morale de l’histoire (ah l’amitié !) cassée immédiatement puisqu’ici personne ne se prend au sérieux si ce n’est que pour bien savoir casser!