Familles dans tous leurs états: Confidences et La Nouvelle

A l’affiche en cette rentrée, deux pièces puisent leur inspiration dans la famille, sujet éternel : Confidences et La Nouvelle. Les deux abordent le sujet des enfants devenus adultes, qui sont encore des enfants et pas encore des adultes…Des comédies de moeurs de notre temps.

Confidences, au théâtre Rive Gauche: Eric-Emmanuel Schmitt a adapté une pièce positive et plaisante sur la famille. Un agréable moment qui doit beaucoup à  la mère, Marie-Christine Barrault, très juste et à la fantaisie du père, Alain Doutey.
Un père qui bat son fils au tennis, ce n’est pas normal. C’est ainsi que le père, surpris, va soutirer une confidence à son fils: il est fou amoureux d’une jeune coach sportive, pour qui il veut quitter femme et enfant. Sa mère l’apprenant, les mères ont un sixième sens quand leur petit (quel que soit leur âge) à un souci, et les pères ne sont pas de taille à leur cacher la vérité. Pour amener son fils à sauver son couple, elle fera elle aussi une confidence qui risque bien de lui coûter sa famille…
Un point de vue original alors que le temps est à la séparation au premier problème. L’écriture est vive, les répliques directes et la psychologie fine! 


La Nouvelle, au théâtre de Paris: Simon, un père reçoit ses deux fils pour leur présenter sa nouvelle compagne, Mado, mère divorcée et médecin, âgée de 20 ans de moins que lui. La pilule a du mal à passer, d’autant que l’un des fils est en rébellion permanente et que la question qui les taraude est: est-ce que leur père avait déjà une relation avec cette femme, du vivant de leur mère? Cela pourrait être un drame si nous étions dans les pays du Nord, ici c’est une comédie assez sage bien que divertissante.
Si Eric Assous a un grand savoir-faire dans l’art des répliques, il n’y a pas de grandes surprises dans les rebondissements ni dans les personnages. Peut-être parce qu’ils sont assez semblables à des gens autour de nous. Un père veuf qui retrouve une nouvelle jeunesse grâce à une femme plus jeune, libérée et indépendante. L’un des fils est cool, marié et bientôt père de famille, sa femme est nunuche avec du bon sens et du coeur. Le second fils est un intelligent qui n’a pas de boulot, a une copine dont il vient de se séparer, bref, il rate tout et vit aux crochets du père.

Le décor, bien que monumental, est froid. On ‘a pas envie d’habiter cette maison aux baies vitrées immenses donnant sur un chêne centenaire. Pourtant on devrait…
Mathilde Seigner, ravissante, est juste. Elle se glisse aisément dans ce rôle écrit pour elle de femme amoureuse, au parler cash.  Les jeunes sont dans leurs rôles et s’en sortent très bien face aux « vedettes ».
Richard Berry a de la fantaisie  et du répondant, mais à l’image de sa mise en scène, il en fait trop, à mon goût.
J’ai passé une soirée agréable et divertissante, je me suis amusée mais pas autant que je pouvais l’espérer.
Pour un prix de 78€ en carré or le samedi soir, même avec des vedettes, c’est beaucoup, surtout pour une pièce qui ne vous laisse que de brefs souvenirs, une fois sortis, comme la jolie robe rouge de Mathilde.

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