André Dussolier monologue comme personne. Après Les Athlètes dans leur tête, il a co-adapté et mis en scène Novecento, un texte de Alessandro Baricco, l’histoire d’un pianiste qui n’est jamais descendu du Virginian, un transatlantique des années 30. Bien qu’il soit le seul comédien du spectacle, il n’est pas seul. Le comédien joue avec le public et surtout les musiciens et la musique de jazz qui accompagne le texte.
Après l’avoir joué au Rond-Point en 2016, malheureusement interrompu pour cause de blessure, André Dussolier a repris le spectacle en septembre 2017 et le prolonge au théâtre Montparnasse jusqu’en janvier. Ne manquez pas ce régal de texte et de jeu.
Novecento est né sur le Virginian en 1920 et n’en ai jamais descendu. Devenu pianiste hors pair et même le plus grand du monde, son univers est le transatlantique qui ressemble en réduction au monde tout entier. Misère et richesse, bonheur et peines rythment le voyage. André Dussolier incarne un trompettiste devenu le meilleur ami de Novecento et nous conte son histoire.
Il nous fait voyager du pont des troisièmes classes à la salle de bal des premières, en passant par la salle des machines. Il fait vivre son amitié avec Novecento et sa personnalité atypique. Le pianiste n’a pour credo que la musique, la mer à l’infini et la liberté. C’est un pur. Rien d’autre ne lui est indispensable, même pas de descendre à terre…
Le texte est travaillé tout comme la mise en scène moins sobre qu’il n’y parait. A la fois, accessoire et personnage, la passerelle est un décor à elle toute seule avec en fond scène des projections situant l’action et habillant l’espace. Dussolier court, monte, descend,
Cette fable pleine de poésie et d’humour nous entraîne à la suite du trompettiste au gré des notes douces ou enlevées du quatuor. Un moment entre parenthèse.
Un bémol: André Dussolier parle par moment hyper vite et même en étant très attentif et avec une audition parfaite, on rate forcément des subtilités.
Excellent article, j’adore votre titre !