Dans la série des terrasses, j’ai expérimenté le nouveau lieu Big Mamma : La Felicità dans le 13e, plus grand restaurant d’Europe. Ce n’est pas un mais plusieurs restaurants sur 4500 m² dans une ancienne halle de la gare d’Austerlitz, rebaptisée station F. C’était l’inauguration et il y avait le banc et l’arrière banc, et même des clients! Fidèles au concept, les produits sont tops. En revanche sur l’organisation, ça risque d’être complexe.
A la descente du métro Chevaleret, je repère déjà la journaliste en service. Ca se voit. Elle a les pompes un peu trop décalées, et l’air un peu inquiet de n’avoir jamais mis les pieds dans le 13e. « Que fais-je ici? C’est encore Paris? Je la suis, sûre d’arriver au bon endroit. Bingo! Elle retrouve des copines du même tonneau.
La terrasse de 1000 m² accueille tablées, parasols et guéridons ainsi que d’un côté la grillade et de l’autre, le four à pizza.
Dans la halle immense où au fond se trouvent les incubateurs des start-up de Xavier Niel (également l’un des financiers de Big Mamma) se trouvent disséminés, le bar et son fameux mur de bouteilles, la boulangerie, le côté burger, les pâtes et risotto, la caffeteria avec son comptoir des desserts…genre food trucks.
Et entre ces spots, et les grandes tables, deux wagons qui accueilleront plus tard des restaurants. La hauteur et l’immensité sont impressionnantes ce qui n’empêche pas la convivialité due à un décor assez sympathique fait de bric et de broc. La vaisselle est fleurie et colorée et comme il se doit italienne.
J’avais la chance d’accompagner une copine transalpine qui m’a emmenée droit sur les focaccia jambon de parme et multiples burrata délicieuses, accompagnées de spritz puis nous avons opté pour la grillade à l’extérieur. Ribs de porc, boeuf, que nous avons dégustés avec une pomme de terre crémeuse.
Attablés près d’un charmant jeune couple, Camille et Baptiste, qui nous a fait de la place, nous avons devisé très agréablement. C’étaient des clients des restos Big Mamma qui aiment les endroits quand ils y trouvent de la place et que la queue est raisonnable…
Salut à eux, ce fut un des charmes de la soirée. Aimables, gentils et pas péteux pour un sou… ce qui n’était pas le cas de tout le monde dans cette inauguration vu les greluches à talons qui se bousculaient au centimètre carré.
Au fur et à mesure de la nuit, entre la musique et le monde, la halle était vraiment très bruyante alors après avoir dégusté charcuterie avec parmesan plus vin rouge et risotto, nous sommes montées sur la mezzanine pour goûter les desserts: tiramisu et fraises avec crème.
le lieu vu de la mezzanine
L’endroit surplombe le lieu et ressemble à un style bibliothèque de fac avec grandes tables et mur de livres. Le concert se passant juste en bas, il m’a pris des envies de danser!
Bien que ma copine ait resquillé gentiment grâce à sa tchache italienne et aux serveurs serviables, nous avons zappé les pizzas (qui avaient l’air copieux chez les voisins) et les burgers. Nous avons quitté le lieu festif à la nuit tombante en ayant passé une bonne soirée.
le bracelet pour l’entrée magique
Après je me demande quand même comment fait-on pour qu’une table de 4 et plus si affinités dont les convives n’ont pas pas envie des mêmes plats, se retrouvent à la même table en même temps. Vu les commentaires sur facebook, il va falloir ajuster le concept. Il y aurait une appli qui permet de commander mais qui manifestement laisse un peu à désirer. Un conseil: venez tôt.
Bon vue l’ampleur du lieu, normal qu’il y ait un temps d’adaptation. Et je ne vais pas faire comme les esprits chagrins qui trouvent que toute cette rapide réussite de deux trentenaires cache quelque chose… Et s’ils avaient simplement bien étudié leur affaire, travaillé dessus et que tout cela ait payé? Que je sache on n’oblige pas les gens à aller dans les restos? Quand on voit le nombre de lieux chers, moyens et qui sont encensés sans le mériter, franchement autant apprécier les choses appréciables!
photos Véronique Guichard Parisienne à Paris