Trois comédies pour les vacances

Quelques bonnes comédies pour contrecarrer l’arrivée de novembre et de sa grisaille. Quoi mieux que de rire pour passer de bonnes vacances made in Paris.

Alors on s’aime: pour les vieux couples
Au théâtre des Variétés,  la pièce de Flavia Coste est une excellente comédie.
Max et Charlotte s’aiment mais ne sont plus sur la même longueur d’onde. Elle, est un peu évaporée, fantasque et dépensière. Lui est terre à terre et s’il aime bien retrouver une jolie femme à la maison, il aimerait aussi qu’elle pense à lui laisser un petit quelque chose pour dîner…

Résultat: ils passent leur temps à s’engueuler dès qu’ils se croisent. Ce qui exaspère le voisin du dessus, docteur Love, coach de son état. Un soir, il sonne. va le persuader de tester, sur eux pendant la nuit, sa méthode pour mieux s’engueuler.

Les répliques fusent et Daniel Russo en mari grognon,  n’a pas son pareil pour les envoyer afin qu’elles fassent mouche.  Corinne Touzet a la légèreté de son rôle de femme-enfant qui n’est pas en reste pour jouter avec son mari. Loup-Denis Elion est l’arbitre un peu dépassé mais tellement plein de bonnes volontés du duo aussi complice qu’au bord de la rupture. Une excellente soirée. 

Hard: pour les obsédés ou les amoureux
Au théâtre de la Renaissance, on s’esclaffe à toutes les répliques! Plus c’est gros plus ça passe! C’est hilarant.
Sophie, jeune veuve très catholique et un peu coincée, découvre à la mort de son mari qu’il possédait une société de films porno. Horrifiée par la nouvelle et les mensonges de son mari elle veut d’abord vendre. Poussée par sa belle-mère (Nicole Croisille, pragmatique à souhait) et son amie avocate (Isabelle Vitari, survoltée), très au courant de la raison sociale, elle s’investit dans la boîte d’autant plus que la vedette masculine le bien nommé Lapoutre ne lui déplaît pas…

La plongée dans l’univers du porno par une oie presque blanche (Claire Borotra) est inénarrable. Les harders et hardeuses (du pauvre) sont croquignolets. Stefan Wojtowicz est parfait en metteur en scène beauf de films pour adultes.
Le décor modulable est efficace, tout comme la mise en scène de Nicolas Briançon. On sent bien que toute la troupe s’amuse à jouer cette pièce bien troussée par Bruno Gaccio et inspirée de la série de Cathy Vernet sur Canal + Les décors et les costumes sont au diapason. On s’amuse beaucoup!

L’Ordre des Choses: pour les couples qui attendent des enfants ou ceux à haute différence d’âge…

Au Théâtre de la Michodière, Gérard Darmon mène la pièce écrite par Marc Fayet qui aime à parler avec légèreté des questions qui se posent aux couples d’aujourd’hui. Un peu lente au début, la pièce décolle et on passe une bonne soirée à voir s’enferrer Gérard Darmon en champion de la mauvaise foi. 

Quand Bernard (Gérard Darmon) voit un homme du même âge que sa femme Juliette dans son salon, il pense que c’est son amant. C’est dans l’ordre des choses vue la différence d’âge qu’il a avec elle. Mais Thomas est le fils de Bernard…qui ne peut pas avoir d’enfant. Mais Thomas a des preuves…Bernard va devoir s’expliquer surtout auprès de son épouse qui désire ardemment un enfant.

Si la pièce est un peu convenue au début, la machine s’emballe assez vite dès que Gérard Darmon entre en scène et que père et fils font connaissance. Pas évident d’accueillir un fils de 38 ans (très bon Vincent Desagnat), qui a décidé d’être cash avec son père.
Marc Fayet a concocté rebondissements et répliques aiguisées en bon auteur qu’il est. La mise en scène dynamique de Richard Berry et le décor de maison idéale, mettent les spectateurs dans l’ambiance « famille-je vous hais », de la pièce.  

 

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