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métro parisien: après l’heure c’est plus l’heure!

19h15, mardi soir, métro bondé. J’ai trouvé un strapontin et je m’y accroche. A côté de moi sur l’autre strapontin, une jeune femme lit.
Station Invalides. Des gens descendent, d’autres montent.

A ce moment là, la jeune femme réalise que c’est sa station, elle se précipite pour sortir et au passage bouscule les entrants qui ne s’écartent pas. Ben non ils montent. Manquerait plus qu’ils se gênent.

Un monsieur particulièrement courroucé d’avoir été poussé par cette dame pour sortir alors qu’il entrait, se place à côté de moi. Il râle. Il aurait l’air cool, foulard bleu siglé Jodhpur week-end, costume bleu, petites lunettes. Mais il ne l’est pas. Il est petit.
Me mêlant de ce qui ne me regardait pas, je dis:
« il faut bien qu’elle descende. »
Ce à quoi il me répond vertement:  » Il faut qu’elle se décide à l’heure! »
Oups faut pas rater le créneau. Avant c’est pas l’heure et après c’est plus l’heure.
Monsieur habite dans un monde parfait où les trains partent à l’heure et arrivent à la minute près et où les voyageurs se lèvent à temps.
Un monde réglé comme une horloge helvète. Ah mais. Si tu rates la station, tu passes ton tour et t’attends que le métro revienne dans le quartier.

Voyageuses, voyageurs, prenez- en de la graine et soyez vigilants ! Faites comme nos amis provinciaux qui se préparent à sortir une station avant la leur pour ne pas rester enfermés dans ce monde souterrain et inquiétant.

Quand les antiquaires rencontrent les jambons…

Sur les murs du métro, il y a des affiches qui toujours me passionnent.
D’abord, elles permettent de passer le temps sans avoir l’oeil rivé sur la pendule qui vous décompte l’écart de passage des rames. Ensuite il y a toujours des trucs amusants, style grain de sable, grain à moudre, pour moi, toujours à la recherche de la petite bête.

Donc je vois, une affiche 4X3, ça ne peut pas se rater, l’annonce de la fameuse Foire Nationale d’Automne aux Antiquités, à la brocante et aux jambons du 11 au 21 mars, île de Chatou. Oui d’Automne. J’ai lu et relu.

De trois choses l’une:
ou il y a un bug chez l’imprimeur. Car il y a une foire qui a lieu aussi en automne.
ou ils ont recyclé les ancciennes affiches, c’est des affiches antiques ou de récup’. Normal, on est à la foire.
ou le temps passe plus vite qu’avant et mars se situe en automne désormais.
ou c’est vrai, la planète se  réchauffe et l’automne se fête au balcon. Est-ce à dire que la Terre s’est renversée et que l’on va accueillir le père Noël en Août, je doute.

Promis, je prends la photo mais pour ça il faut que je redescende dans le métro et là v’la qu’il fait beau!

Métro, boulot, ados

une affiche de la ratpHier, 17h, je me trouvais dans le métro, ligne 13, engoncé jusqu’au cou dans ma parka H&M. Dans le métro, des touristes, des gens qui rentrent du boulot, aïi, aïo et 4 ados moins (c’est à dire plus jeunes que des adolescents mais plus âgés que des enfants).

Moi, debout adossé aux portes du fond, eux assis sur les strapontins de chaque côté des portes. près de moi, assis sur un strapontin, un homme basique, style normal de 40 ans.

Trois, quatre stations de métro, les gamins s’amusent, se tapent, se parlent, s’engueulent, bref, des trucs de gamins. Cinq, six stations de métro, les petits diables se haussent du col, commence à parler grivois voire, à s’envoyer des insultes sexe, … ça n’a pas grande importance à part qu’ils ne sont pas tout seuls dans cette rame et que franchement ça saoule au bout de sept, huit stations, d’entendre, « je te suce, je te frotte… »surtout qu’a priori, ils savent même pas comment ça s’orthographie!

Donc, tout à trac, en fille, femme et mère dans l’âme, je dis à haute et intelligible voix, comme si c’étaient les miens: « bon, ben ça va bien. Maintenant, ça suffit. » Silence aussi sec côté ados moins. Mais ouverture du clapet côté strapontin. Le type à côté de moi, à qui on ne demandait rien, à l’âme d’ados plus, (moins qu’adulte dans la tête et beaucoup plus que ado dans les artères), sort: « mais foutez leur la paix, ce sont des gamins, ils font pas de mal ».

Ce à quoi, surprise, je réponds: « non, ils ne font pas de mal, mais ils ne sont pas tout seuls dans le métro. Si vous trouvez ça normal, c’est spécial. » Voilà ty pas qu’il s’adresse aux gamins, en complice (pas en père) et sort: « c’est une coincée, continuez! »

Je rêve. A mon avis, il n’a pas de fille. C’est un ado attardé malgré son alliance. 

Mais mon pauvre monsieur, les gosses n’attendaient que ça qu’on les recadre, parce que, a priori je pense que les mères des diablotins auraient été plus d’accord avec moi qu’avec Monsieur libéré!

Le métro parisien, le chewing-gum, le portable et moi

Qui a-t-il de plus énervant que quelqu’un qui parle fort dans un téléphone portable dans le métro parisien ? : «tu meurs, je t’ jure, tu meurs, OK. »

photo machine chewing-gumEh bien quelqu’un qui après avoir raccroché, mache avec force, son chewing-gum en tapotant le ci-dessus portable. (Le chewing-gum en question étant à la fraise, en plus on avait l’odeur) ligne 6 21:12 métro Boissière.

Rectification: le chewing-gum était un bonbon acidulé. Comment le sais-je?
Et bien tout simplement quand j’ai entendu, crac, croc, cric, de la place mitoyenne de la mienne. Là, j’ai compris.

 

 

En résumé:

  •  en plus de valider son ticket,
  • d’attendre que les gens sortent avant de monter,
  • de ne pas monter quand la sonnerie de fermeture des portes retentit,
  • de se lever des strapontins quand il y a foule,
  • de se lever pour les invalides de guerre, les invalides civils, les vieux, les femmes enceintes et , ou accompagnées de petits schroumpfs,
  • d’aller au fond au lieu de rester devant la porte,
  • de se bouger pour laisser sortir les gens qui ont eu la gentillesse d’aller au fond mais qui, là, voudraient bien sortir,
  • de virer son sac à dos qui prend 3 places pour permettre à 3 péquins de monter dans la rame,

je rajoute:

  • mastiquer bonbons, chwing et autres trucs en bouche en SILENCE. merci!

Merci aussi à la demoiselle en face de moi qui a levé les yeux au ciel en même temps que moi, preuve que je n’étais pas la seule à être exaspérée. On a même ri en même temps, petit plaisir complice de deux inconnues dans le métro.