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En passant

Ca sent les vacances….côté météo ce n’est pas encore ça mais nous allons vers l’été, c’est sûr. Alors direction le Sud avec Marseille. Oui je sais c’est une ville, mais une ville foisonnante aux portes des calanques à voir en … Lire la suite

Refusez les sandwichs, exigez un avion!

Je ne vous ai pas encore raconté mon voyage de retour: Djerba-Paris. Un voyage épique même carrément dingo.

18h30, départ de l’hôtel. Tout baigne, l’avion décolle à 20h30, ça va. J’ai réussi à ne pas payer d’excédent de bagage en trichant un peu sur le sac à main qui contient les poteries super lourdes. Un tour dans le souk de l’aéroport où je trouve enfin une belle magnet de Djerba et pas un ersatz de chameau moche et stupide.
Un petit thé au bar, observations de certains passagers (ères) bien bruyants(es) et même carrément vulgaires mais bon, ce doit être ça « les congés-payés » d’aujourd’hui,  un petit film sur l’ipad, un petit tour aux toilettes et on va embarquer…20h, 20h15, 20h30, ah. On va être en retard. Bon, ça arrive.

Mouvement de foule, éclats de voix. Sur le tableau s’affiche décollage 23h30. Ah d’accord, franchement en retard. Annonce : « la compagnie XL airways vous invite à prendre un rafraîchissement au bar. » Un jeune m’interroge: « invite ça veut dire que c’est payant?  » Ben non, s’il vous invite, il vous invite, il vous l’offre pour patienter. » ah vous croyez? Ben encore heureux! Le rafraichissement est accompagné d’un sandwich. je me replonge dans Kung Fu Panda 2 et le guerrier Dragon.
Eclats de voix: une jeune femme de la tribu des vulgos croisée plus haut, s’excite: « moi je les connais les pays arabes, fallait pas accepter leurs sandwichs, fallait exiger un avion! »
Alors ça, je l’avais encore jamais entendu. prenons les sandwichs en otage et le seul membre de l’aéroport totalement dépassé qui s’égare dans l’aérogare et exigeons un avion!
Je me permets d’intervenir auprès de la gorgone qui physiquement semble originaire d’un des pays arabes mentionnés par elle : « mais enfin madame, s’il n’y a pas d’avion, pays arabes ou pas, on peut exiger tout ce qu’on veut, on ne va pas rentrer à pied… »

« Mais enfin c’est dingue de devoir attendre. » Enfin il y a pire, un retard d’avion c’est assez commun, demandez aux banlieusards, aux passagers du TGV…ça arrive assez souvent, pas de quoi s’affoler.
« oui mais c’est énervant. » Certes.
Mais vu que l’avion qui venait de Paris avait une panne, le temps de la réparer (je préfère), de faire une escale à Marseille obligatoire et d’arriver…
Je ne vous dis pas le bordel quand le panneau a affiché départ 0h50. C’est passé carrément à la castagne entre passagers et passagères cités plus haut…
L’avion a fini par arriver et nous à décoller du coup. Mais les affreux ont continué à s’exciter dans la carlingue. Ils avaient eu le temps de picoler et ont remis ça dans l’avion. Imaginez à 2 h du matin, 3 olibrius sur 200 qui gueulent en parlant, s’esclaffent bruyamment et se comportent comme des gougnaffiers alors que les enfants se tiennent parfaitement!
Je passe sur l’escale marseillaise. A l’atterrissage à Paris, évidemment les olibrius n’étaient toujours pas débranchés (c’est vrai que l’alcool délie les langues) Il est à noter qu’aucun membre de l’équipage n’a daigné intervenir. Vive les charters! .
Je me suis fendu d’un commentaire: « mais c’est pas vrai vous avez fait ch…tout un avion pendant tout le voyage mais c’est infernal, vous ne savez pas vous tenir! » Ce à quoi on m’a répondu: « ben la vieille, t’as qu’à prendre un jet privé si on te dérange! »

On rêve. moi j’attends le jour où ces délicates personnes prendront un avion pour les Etats-Unis et se retrouveront menottées vite fait bien fait!

Moi aussi j’ai ma fouta de Djerba !

De retour de Djerba, j’ai cédé à l’appel de la fouta! J’en ai une, une vraie, une fouta achetée sur les conseils de mon ami Yves, régional de l’étape chez un fabricant dans le souk d’Houmt Souk. Pas sur un marché de vacances en France, pas une fouta parisienne d’une une boutique parisienne à prix d’or, une vraie.

Partie pour trouver le soleil avant de me faire opérer pour la deuxième fois dans l’année de ma cheville, j’avais choisi Djerba, histoire de se baigner dans une mer chaude, une vraie à 30° et pas une à 20° dont on se contente dans nos contrées.

Et je n’ai pas été déçue, dès le lendemain de mon arrivée, 47°. Pas la mer, l’air et je ne vous dis pas le sable sur lequel on ne pouvait pas marcher sous peine de cuire direct.  Même les dromadaires en service commandé pour touristes en ballades ont été rentrés. « Trop chaud pour eux », dixit le Laurence d’Arabie du pauvre qui drivait ces bêtes rescapés de la préhistoire. Ben si c’est trop chaud pour eux, c’est carrément le four pour une parisienne du 15e .
Mais Djerba est une île et le vent souffle. Même trop en fin de séjour mais on ne va pas faire la fine bouche. Quoique. Quand le thermomètre a affiché 28°, on a trouvé que oups, il faisait un peu frisquet…

Si cela vous dit d’aller faire un tour par là, quelques images: mon hôtel magnifique Radisson Blu, avec une chambre aussi grande que mon studio (même plus), une thalasso grandiose,  et une plage divisée en couple et famille. Moi je suis restée sur la plage famille plus sympathique que couple. Et un rencard avec un plagiste super mignon qui m’invite à prendre un café ce soir… je réfléchis.

Un barman du soir, Lotfi, très sympa, drôle et bien dans son rôle d’amuser le client avec tact.

Je suis quand même sortie de l’hôtel (ce que tout le monde ne fait pas…) pour visiter les alentours en compagnie d’un chauffeur qui a joué les parfaits Cicérone.

Un tour à la Ghriba, la grande synagogue de l’endroit. j’ai eu la chance d’arriver avant les bus de touristes et de discuter avec des dames qui se trouvaient là.

Voilà qui a été très sympathique.

Puis direction le musée du patrimoine de Guellala, situé sur le point culminant de Djerba: pas la peine d’emporter un pull, le pic est à 55m d’altitude! Le lieu est très intéressant, bien mis en scène et très vivant avec un jardin somptueux et un point de vue sur la plaine, splendide.

Je retrouve mon guide faisant la sieste sous un olivier. J’attends tranquillement. Puis nous partons pour une fabrique de poterie, une vraie. Visite de là où on extrait la meilleure argile, top là il fait frais, biberon à donner au petit dromadaire, essai de la tenue locale (j’ai l’air d’une cruche. En même temps c’est normal, on est chez les potiers) , essai de donner forme à un pot avec le tour et emplettes dans la boutique. Et remise de son 06 par le  mignon potier pour revenir passer une journée…

Me voilà repartie avec mes achats bien lourds et je me demande déjà de combien sera le supplément bagage.
Nous passons voir les ruines romaines, le port de pêche…et les souks. Je n’ai pas échappé aux bijoux en argent berbère anciens. J’ai craqué pour un bracelet.

Allez chez Youssef Gamoun au souk des bijoux, l’un des derniers chez qui on peut trouver de l’authentique au prix du gramme.

Tout près, il y a une boutique Michèle, art et artisanat. Là c’est top avec des poupées berbères et des tissus superbes. Rien à voir avec les autres boutiques à touristes.

Et ma fouta, me direz-vous? Je l’ai déniché  chez un marchand au souk près du potier Fondouk el Goulla. Tous les deux sont situés rue Habib Bougatfa (derrière l’hôtel des Sable d’Or, par la rue de Bizerte) ; 4180, Houmt Souk, Djerba.Il y a aussi des foutas en soie avec des fils d’or. Mais j’ai préféré la simple, la vraie, la fouta de Djerba !

La Crète, les crétois et les crétins!

En Crète, les habitants ne sont pas des crétins. Mais certains touristes, si.
Les crétois sont tous très chrétiens (98% orthodoxes) et toujours pas crétins.
Les touristes peuvent être chrétiens et toujours aussi crétins.

Il y a une semaine, j’étais en Crète sur une plage aux rouleaux enroulants et au soleil ultra brillant. Le tout envoûtant.
Un hôtel à deux pas de la plage, une chambre avec balcon duquel si on se penche un peu, on aperçoit au-delà du palmier, la mer bleu marine.  Aussitôt arrivés, nous voilà « bracelés ». Un bracelet de plastique vert non enlevable tel un tatouage pour valider notre appartenace à la tribu « all inclusive ».
All inclusive donne droit au petit déj’ buffet, au déj’ buffet au snacks, à l’apéro, à toutes boissons locales à toute heure jusque 23h, heure de fermeture du bar open.
En gros, open bar à toute heure. Sympa et pas désagréable de se taper un petit ouzo en rentrant de la plage avant de prendre son bain voire de se le boire tranquille dans son bain. Sympa de retrouver d’autres voyageurs, amoureux en ballade ou vieux époux en goguette, au bar au bord de la piscine pour comparer son expérience crétoise de la conduite autour d’un coup de blanc, d’une bière ou d’un whisky. Sympa.

Par contre moins sympa, le crétin beauf français débarqué en Crète, non pour la mer ou les ruines mais pour le all inclusive exclusivement. Le crétin non crétois passe ses vacances près de la piscine à rôtir sans crème au soleil et à rougir de jour en jour à coups de bières, de cocktails et de raki. Le raki étant l’eau de vie locale et maison. Car ici, chacun distille son raki…
Nous avions un spécimen court sur patte de ce style de crétin: petit, rablé, lunettes, le genre qui se ballade droit comme un I, fier comme un petit banc, les mains tenant fermement les bretelles de son sac à dos. Un peu comme un gamin le jour de la rentrée des classes. Et sur le coup de 2h du matin après moult bières, ouzos et rakis, un peu comme un vieux soulographe dégoisant sur le monde…Pathétique.
Le pire ils étaient en bande.

Il faut savoir que le beauf retrouve facilement d’autres beaufs. Du coup les v’là en groupe, de tous âges. Le raleur n’attend pas le nombre des années. Il y a les enfants, les aïeuls, les parents…tous à picoler et à palabrer jusqu’à 2h du matin au bord de la piscine au grand dam des hôtes des chambres premium.
Moi je donnais de l’autre côté sinon je pense que je leur aurais balancé un seau d’eau.

Il y avait aussi dans notre bel hôtel, le couple « la vérité si je mens », version Saint Tropez qui pensait se retrouver à Ibiza. Le style toujours bronzé, la chemise hawaïenne origine Barbès, et madame en décolleté dos et short flash prenant l’ensemble de la communauté pour des nases. Pourtant on débarquait tous là grâce à la promo Voyage Privé, Last Minute ou autres promovacances alors féta… (version grecque de camembert).

Bref j’ai passé de belles vacances au soleil et à la mer à 22° ce qui par les temps pluvieux qui ont couru cet été était inespéré. J’ai rencontré des gens gentils, généreux, gourmands et drôles, des grecs accueillants pour la plupart et des crétins en même proportion qu’à Paris. ca doit être ça la mondialisation!