Archives de Tag: bus

Enfant-roi, roi du bus

mardi 14h, assise à ma place, c’est à dire pas à la place du vieux, de la vieille, de la femme enceinte, encombrée de mioches ou de l’handicapé voire du blessé de la grande guerre…

Devant moi, une femme installe un enfant de 3, 4 ans  et lui donne une fusée, un avion à réaction, enfin un truc avec des ailes version jouet. Jusque là tout va bien…jusqu’à ce que maman déclenche le son, le bruit, les décibels imitant le décollage de la navette Endeavour en vrai!

Insupportable, inaudible, infernal! Au bout de trois stations, je me lance et entreprend la maman. « Est-ce que vous pourriez baisser le son?  » Franchement, c’est bien, pas trop, subtile, bref parfait. Genre, ça gêne mais bon, je vous demande pas non plus de l’arrêter mais le faire ma ravirait bien sûr. Vous remarquez que je ne donne pas non plus d’ultimatum style vous arrêtez ce raffut ou je saute à pieds joints dessus ou je le balance par la porte au prochain arrêt!

Réponse de la doudou des îles: « on ne peut pas le baisser. » Certes mais l’arrêter c’est possible?  « Ben il a envie de jouer ».
Mais quelle idiote je fais. Il a envie de jouer donc tout le bus voire le quartier vu le bruit que ça fait, doit supporter ce son perçant à rendre encore plus sourd qu’il n’est le batteur des Rolling Stones! Et le son de continuer et moi de rire…en parlant tout fort et tout haut. Car le plus fantastique de l’histoire, c’est que l’ensemble des voyageurs faisaient comme si… comme si le silence le plus zen régnait sur Paris, comme si cette pauvre femme soumise aux caprices de son gnard ne pouvait entendre la simple vérité: vous faites chier!! Vous emmerdez tout le monde et en plus vous êtes mal élevée et vous élevez mal votre gamin qui va vous en faire voir de toutes les couleurs! Et personne de réclamer. Quelle bande  de dégonflés! Vaut mieux risquer ces tympans que se hasarder à demander la moindre des choses: voyager tranquille. Et cerise sur le ticket: la nana à côté de moi dégaine son téléphone et s’égosille dans l’appareil. Non mais allo quoi? Moi la prochaine fois que je monte dans le bus, je hurle à tue-tête All by myself, version Céline Dion mais sans Céline Dion mais tout aussi fort, la justesse en moins.
Et vous savez pas? Moi blanche, célibataire, sans enfant et élevée chez les soeurs, je vais me faire jeter. Ben oui aucune raison de prendre des gants avec moi. Non la prochaine fois, je fais comme les autres, je mets des boules Quies ou je prends un taxi… ah non, le taxi va écouter en boucle du raï, pas savoir le chemin et héberger un chien mouillé sur la place avant…ou ne pas me prendre, c’est pas son chemin. Faut juste le savoir, faut choisir le taxi qui habite près de chez soi. Mais j’y pense, mon voisin du dessus il est taxi!

 

Bus parisien: on sait quand on part mais pas quand on arrive…

Moi je veux bien prendre les transports en commun, mais dis Mr Delanoë, comment je fais quand la RATP me débarque de son bus au milieu du guet?

Vendredi, je revenais de la radio vers 20h30 et je prenais le bus 68 puis le 88 pour rentrer chez moi. Pas grand monde dedans. Devant moi un monsieur qui parlait très fort dans son téléphone, derrière des gens avec des valises, un couple, une dame et moi, jouant avec mon ipad première génération essayant de suivre le journal télévisé sans les écouteurs et pas trop fort pour ne pas gêner les voisins.
Soudain, à hauteur à peu près de la place d’Alleray, coup de frein, vociférations, porte ouverte, alors que nous ne sommes pas à un arrêt.
Altercation entre la dame chauffeur et un cycliste qui manifestement avait débouché à toute blende de la gauche devant le bus qui ne lui avait pas cédé la place. Personnellement même en voiture si le bus vient même de la gauche je le laisse passer, a priori je ne suis pas de taille…

« vous ne respectez pas la priorité à droite, vous finirez sous un bus, tout le monde a vu que vous avez tort… » ce à quoi répondait le cyclopédiste:  » ça m’étonne pas que personne aime votre métier, vous êtes une aigrie… »
ce qui franchement n’avait rien à voir avec la priorité à droite.

bref les hostilités se continuent encore un moment, puis au feu suivant, la dame répétant « tout le monde a vu que vous avez grillé la priorité… »
Personnellement je n’avais rien vu du tout mais compte tenu qu’il n’y avait qu’une rue à gauche d’où pouvait provenir le deux-roues, c’était vrai. A un moment les discussions se prolongeant et malgré ma canne, je faillis intervenir: d’abord pour dire à ce monsieur de la boucler et à elle de la fermer ainsi que la porte du bus et de reprendre le parcours.
Je ne voyais pas bien à quoi cela pouvait servir de continuer ce genre de discussions sinon à s’énerver pour des prunes, je ne pense pas que le cycliste pouvait être convaincu de quoi que ce soit. Pour moi tout cela était du temps et de l’énergie perdus.
Nous repartons donc et là la brave dame conductrice annonce,  » le prochain arrêt, c’est le terminus! ».
Et  elle nous largue en pleine nature (Mairie du 15e), à l’arrêt suivant.
Personne ne réagit vraiment convaincus que la discussion ne mènerait à rien.
Seule, je me suis permis de faire remarquer à madame que je ne comprenais pas bien sa démarche:  »  personne n’est intervenue alors que tout le monde a vu qu’il était en tord! »
mais madame, dis-je que vouliez-vous qu’on fasse? personnellement je n’ai rien vu et en plus il n’est pas monté vous agresser, s’il faut à chaque fois qu’un chauffeur s’engueule avec un chauffard intervenir, ça va devenir chaud les bus à Paris.
Donc elle nous a débarqués et a démarré on ne sait pour où…peut-être a -t-elle continué sa tournée avec des passagers plus téméraires ou elle est rentrée chez elle , en bus, ou regagné le garage…
Nous avons donc attendu le 70 qui lui a bien voulu nous prendre et ne nous a pas demandé si on allait ou pas intervenir en cas d’incident verbal…j’ai discuté du coup avec une dame charmante sur les aléas du transport en commun parisien.

J’aimerais seulement dire à madame la chauffeuse de la RATP que la ligne 88 est assez tranquille, (qu’elle n’aille jamais dans le 93, elle va voir la différence), que les invectives de conducteurs sont assez fréquentes même quand on ne conduit pas un bus et que si tout le monde se met à répondre pour avoir le dernier mot, cela finit mal. Enfin que le passager qu’elle est sensée conduire d’un point à un autre n’est pas sensé surveiller la conduite et intervenir sauf à ce qu’il y est un danger imminent. Ce qui n’était pas du tout le cas sauf à considérer « vieille peau aigrie » comme un danger.
La RATP devrait peut-être entrainer ses chauffeurs aux situations de crise et leur rappeler que transport en commun signifie transporter les gens et pas les faire descendre quand ça leur chante, merci!

Les perdalous parisiens ou autres

Y a des gens qui font des années d’études pour la signalétique. On les appelle les « perdalous ».

Ils sévissent particulièrement dans les endroits publics et les paquebots de croisière.

Petits, ils ont été traumatisés par les contes du Petit Poucet perdu dans la forêt et celui du labyrinthe. Ils ne s’en sont pas remis.

Du coup, adultes, pour se venger, ils perdent tout le monde.

Arrivée Terminal F,  je le connais pas celui-là. Une nouvelle expérience se profile. Je déteste. Précis, tu seras. Repérage sur carte en couleur sensée représenter l’aéroport stylisé en coupes serrées. Roissybus, sortie 009, niveau 0.

Fière tu seras, fière, je suis.

Objectif, repéré, bagage retiré. Sortie plus rapide que l’éclair, vive l’Europe, caramba, ils n’arrêtent que les mexicains.

Alors niveau 0, c’est ici, parfait,

sortie, 007, 008, 010, … ?

Je recommence. 010, 008… ?

et le 009, on me l’aurait caché ? Il se serait volatilisé ?

Pourtant, à la place y a un truc qui s’enfonce, genre tunnel. Je m’approche. Bingo. 009 en gros, écrit derrière l’escalier.

Bien. Et mon Bus ? pas bien.

Plus de marque, de logo, de dessins, de flèches, que d’ale. T’arrive de l’autre bout du monde et là patatras, rien pour rallier la casa.

Bon je monte, c’est peut-être au premier après tout le Niveau 0.

Ya des bus là-haut, je les vois, pas le mien, mais entre bus, on va bien me renseigner.

Qu’est-ce que c’est que ces bornes, ces piques devant l’escalator, c’est pour empêcher de passer avec des bagages ? Les aéroports sont faits pour les terroristes, exclusivement. C’est pour éviter qu’ils ne prennent l’escalator avec des tanks. Mais un bazooka, ça passe.

Règle N°1, le voyageur a des bagages, merci de lui faciliter la vie.

Evidemment c’est en-dessous, « au milieu du tunnel, à l’extérieur sur le parking », me bredouille un machiniste qui ne parle pas aux voyageurs.

Je m’engage dans le trou sombre avec tapis-roulant. Ah une pancarte.

Raté pour cette fois, Mr Perdalou, j’ai retrouvé mon chemin.