Vous ne devinerez jamais ce que j’ai vu sur le marché du Cap-Ferret? Un nouveau must, « it », indispensable accessoire de l’été: la fouta.
J’ai découvert cette chose improbable en musardant, déambulant dans les allées du marché du Cap-Ferret. Ca fait chic le Cap-Ferret. Comme les stars de la télé, de la chanson et autres Philippe Starck, moi aussi, je me tape des huitres (et le vin blanc) au village ostréicole et les gâteaux de Frédélian (trop bons mais trop petits) grâce à l’hospitalité de mes amis. Sympa les amis, précieux.
Tous les matins, nous devisons sur la grande question du jour: et pour déjeuner, on mange quoi? L’autre grande question étant, on va à l’Océan ou au Bassin, se baigner? La troisième étant: on mange quoi ce soir?
Pour nourrir la tablée, direction le marché. Après un passage au café Peyo du marché qui délivre tapas ( trop bons et pas trop petits, hum le poivron rouge farci…), jus d’orange et sangria sans oublier le café, nous faisons un tour hors du marché couvert.
Et là entre deux allées de poteries d’étoiles de mer et de bois flotté, de caleçons à fleurs et de couteaux de Thiers, je vois un panneau, puis deux, trois…partout, tout autour: « foutas ». Des quoi? Mais c’est quoi, ces « foutas« ? D’abord c’est un ou une fouta? On s’en fout. (facile mais incontournable)
Puis, sous le panneau « 27 € ou 15€ »: l’objet. Foutas en pagaille. En fait c’est un drap, un tissu en coton fin, un truc qu’on trouve dans les hammams. Allez savoir comment c’est arrivé jusque là…mystère. Les hammams ne courrent pas trop les rues du Cap. Cela s’est propagé aussi vite que le pashmina. A croire que cela se reproduit tout seul. Certains se sont échappés du marché pour s’afficher dans les boutiques déco du village. En provenance de Saint Tropez, des beige et blanc, des taupe et gris, des bons chics, bons genres. Mais il y a en a aussi de couleurs vives, qui selon moi n’ont jamais vu la Tunisie de près de loin et si ça se trouve sont estampillés made in China. Mais ce n’est pas vrai, il ya eu une charrette, un tombereau, un cargo, un porte-container, qui s’est échoué sur le banc d’Arguin? Le pire, c’est que ça se vend. Foutas droit devant, foutas sur pétasse. La fouta sort à la playa. Je ne vois pas bien l’intérêt sinon que c’est plus fin que le drap de bain mais pour s’essuyer avec en sortant de l’eau, ça ne vaut pas l’éponge.
Et côté éponge, optez plutôt pour le kikoy de Simone et George: un côté paréo et un côté éponge, dans des couleurs super tops! Et le plus, une petite poche pour planquer ses clés. 38 € au même marché ou 50 € sur le site.
Sinon vous avez aussi chez Jean Vier, créateur de linge basque, la serviette de plage: un côté éponge pour se sécher et un côté velours pour s’allonger en douceur! Grande idée.
En résumé: Je t’en foutrais pas de la foutas, moi. Pour rien au monde. D’ailleurs Je ne crois pas que la foutas passe le cap du Cap. Parce que dans les dîners parisiens, la question : « alors ta foutas, quelle couleur? » Ca fait un peu foutas de gueule.